La série gardiens de rêve met en avant des gardiens qui ont marqué ou qui marquent le poste. Déjà le quatrième de la série et on s'attaque ici à un monument du handball mondial : Andreï Lavrov. Et quelle difficulté de le présenter ! Pour beaucoup l'évocation du grand Russe suffit à enclencher nombre d'images et rappelle l'un des plus beau palmarès du hand mondial.
Jugez plutôt : triple champion olympique en 1988 à Séoul (URSS), en 1992 à Barcelone (CEI, Union des anciens pays soviétiques) et en 2000 à Sidney (Russie).
Il faut aussi noter la troisième place acquise en 2004, notamment grâce à sa performance face aux Français en quart - véritable cauchemar pour les bleus, et face à la Hongrie en petite finale à l'âge de 42 ans ! Aucun autre joueur n'a réussi à avoir autant de médailles olympiques.
On pourrait encore dire qu'il fut élu meilleur handballeur russe du siècle dernier et troisième meilleur joueur de ce même siècle cette fois par l'IHF. Pour les résultats collectifs, il est également double champion du monde (1993 et 1997) et possède "seulement" un titre européen (1996).
Le jeu du dernier Tsar du handball russe est, peu ou prou, celui des gardiens de l'ancienne génération : proche de la ligne, beaucoup en accord avec la défense et très droit dans ses parades, tels Barrufet ou Philippe Médard qui lui sont contemporains. Enfin, une très grande importance, peut-être même une importance surrévaluée, du mental.
Le plus grand gardien de l'histoire. Rien de moins.
En bonus, je ne résiste pas à partager cette géniale vidéo de la finale 1988 où il apparaît, ainsi qu'une de ses dernières interviews en fin de carrière.