Fiche de révision (2) - les tirs d'arrière

La série << Fiches de révivion >> s'intéresse à la technique du gardien, que ce soit sur un poste ou sur des aspects propres au gardien de handball. Second de la série, le tir d'arrière. Il présente deux facettes. Le tir lointain, que peu de joueurs sont capables de manier, et le tir après pénétration, bien plus fréquent qu'on ne le pense. Les deux requièrent, pour le gardien, des qualités différentes.

Le premier des tirs d'arrière évoqué sera celui lointain. C'est un tir qui demande une part de communication et d'intellectuel bien avant le tir. Le placement du défenseur et de son contre doit être travaillé en aval, pour réduire les possibilités de l'attaquant. Si ce travail est bien fait, il s'agira d'un jeu facile : retarder la parade pour dissuader en plus de votre contre, puis fermer le côté ouvert du tireur. Le choix du contre diffère, si au poste de demi-centre (dit poste 3), il est entièrement logique de s'entendre pour empêcher le croisement du tir, il n'y a en revanche pas de règle universelle sur les arrières. Certains demanderont que le contre soit du côté du bras tireur (second poteau) d'autres voudront dissuader autrement le tireur (exemple : course interne avec empêchement de tir au premier poteau, course externe avec empêchement de tir au second). Attention toutefois à ne pas anticiper de manière flagrante le tir, cela ouvrira des solutions pour l'attaquant.

Cependant, le gardien doit également, lors de l'action cette fois, se concentrer sur trois éléments supplémentaires : la course d'élan, les épaules ou tronc du tireur, et  le mouvement du bras. Ceci est fondamental dans la mesure où certaines lois physiques sont difficiles à dépasser (le poignet de Stéphane Stoeklin, ou encore Uwe Gensheimer, permet ce genre de dépassement). Cette attention permet en outre de rester vigilant à quelques subterfuges des arrières que sont le Kung-Fu et surtout le tir à la hanche mais aussi de ne pas anticiper le tir. 

Avec un gardien en concentration et une défense au diapason, on peut obtenir un ratio d'arrêt sur ce poste de 60-80%. Et quelques beaux "scotch" ou "pastis" (pour les adultes).

Dans un second temps, parlons du plus "simple" : le tir après pénétration de l'attaquant. Il s'agit ici d'un tir qui vient après un un contre un. L'attaquant se retrouve limité dans son tir car gêné. Il s'agit d'un tir au près, se rapprochant de celui de pivot que je développerai (peut-être) par ailleurs. Il sera alors question de pré-parade, fermeture d'espace, et parade. Il existe plusieurs manières de se préparer à cet enchaînement comme dans la vidéo ci-dessous. 

S'agissant d'un tir au près mais souvent gêné par les défenseurs, il est inutile de s'avancer de trop. Il faudra plutôt faire appel à la lecture du bras et du tir... Comme pour les pivots. Autres règles simples à suivre : ne pas trop avancer, pour éviter de s'ouvrir aux lobs, et ne pas sauter avant enclenchement du tir. Cela ouvre trop de possibilités pour l'attaquant.

Voilà donc pour cette fiche, qui peut être améliorée, critiquée, par tous. Un gardien est le fruit de l'expérience qu'il a acquise dans ses années jeunes, et de la remise en question permanente dans sa pratique ensuite. L'expérience acquise en se perfectionnant permet à chacun de se faire sa propre << fiche de révision >> bien aidé par vos entraîneurs, coéquipiers et partenaires de poste.