Gardiens de rêves (5) - Henning Fritz

La série vie de gardien met en avant des gardiens qui ont marqué ou qui marquent le poste. Après Szmal, Stanic, Losert et Lavrov voici le temps du gardien qu'on a adoré detesté en France : Henning Fritz. L'un des rares gardiens à avoir été meilleur joueur mondial et avoir obtenu toute les distinctions possible : nommé meilleur gardien de l'euro 2004, du mondial 2003 et 2007, et des JO de Athènes en 2004.

Longtemps joueur de Magdebourg (1988-2001), il y connais ses premiers succès collectifs nationnaux (coupe et supercoupe d'Allemagne en 1996, championnat en 2001) et européen (EHF 2001). Mais c'est véritablement à Kiel qu'il prend une grande dimension et s'impose comme le meilleur de sa génération.

Mais en France, on aurait aimer s'en passer. Alors qu'il en finit avec sa carière, relégué à un rôle de troisième gardien à Kiel en 2006-2007 avant de se joindre à l'équipe montante de Löwen ; il réalise alors son plus grand fait de gloire. Il ne finira que 13e au pourcentage et 9e en nombre d'arrêts, mais obtiendra le titre de meilleur gardien de la competition. Et c'est surtout pour cette prestation face aux Français en demi, dans un match que personne n'a oublié. Illustration par cette vidéo.

Alors voilà, en France, on l'a longtemps detesté, ses actes qui branchaient les bleus, son caractére bouillant, électrique, parfois grognant. Mais ça ne vous rappelle pas quelqu'un cette définition ? Indice : finale Kiel-Barcelone de 2010.

Rendons à César ce qui lui appartient. Fritz a "configuré" une génération de gardien atypique, develloppé à son paroxysme le mental dans un match. Et pour l'avoir vu à son crépuscule avec Löwen - alors qu'il ne jouait déjà plus beaucoup derrière Szmal - il faut dire que ça impressionne. Enormément.